Lorsqu'on donne à un chat une alimentation riche en protéines et pauvre en glucides, la glycémie n'augmente pas après le repas, elle aurait même tendance à légèrement baisser.
Si on rajoute du glucose à la ration (20%), la glycémie augmente à près de 3 fois la valeur de base et elle est très lente à baisser: 6 h00 après le repas elle est presque au double de la valeur basale. Ceci montre que les mécanismes hypoglycémiants ne sont pas très performants chez le chat.
On peut l'expliquer par la valeur de l'insulinémie, chez le chat normal, consécutive à une injection intraveineuse de glucose: la figure "9" (courbe pointillés violets) montre l'évolution de la sécrétion de l'insuline; l'insulinémie ne dépasse pas 25 µU/ml alors que chez l'homme après un repas (glucose par voie orale), cette valeur atteint 120 µU/ml en seulement une heure (d'après Lutz, 3).
Pour le glucagon on trouve un résultat inverse: pour un chat normal, après 12 heures de jeûne, la valeur de la glucagonémie est de 500 pg/ml alors qu'elle n'est que de 130 pg/ml chez l'homme. Pour le chat diabétique, la glucagonémie après un jeûne de 12 heures atteint 1250 pg/ml soit 250% de plus qu'un chat normal, mettant en évidence que le diabète sucré chez le chat est au moins autant un problème de régulation de la sécrétion du glucagon qu'une insuffisance de sécrétion de l'insuline.
Ces 4 derniers tableaux indiquent que:
Lors de diabète sucré, les mécanismes de régulation de la glucagonémie seront insuffisants ou inopérants et entraineront une sécrétion excessive de glucagon conduisant à une hyperglycémie.