Les triglycérides stockés dans le tissus adipeux sont hydrolysés en glycérol et en acides gras. Le glycérol pourra être transformé en glucose via la néoglucogénèse et les acides gras en corps cétoniques via la cétogénèse.
Une des particularités métaboliques du chat est que les substrats énergétiques , glucose et corps cétoniques, seront synthétisés "à la demande":
La régulation du métabolisme énergétique du chat est totalement différente de celle des Omnivores ou des Herbivores; ces derniers doivent gérer un afflux de glucose après chaque repas, qui devra soit être consommé par les cellules de l'organisme pour assurer leurs besoins énergétiques, soit être stocké sous forme de glycogène dans le foie et les muscles ou sous forme de graisses dans le tissus adipeux. La glycémie (taux de glucose dans le sang) doit rester dans des valeurs "normales", pour cela, l'hormone prédominante qui va réguler la glycémie des omnivores et des herbivores sera l'insuline qui est l'hormone de l' "abondance": elle va stimuler l'utilisation et le stockage du glucose par les cellules.
Le chat, dans son milieu naturel, doit gérer l'absence de glucose dans son alimentation. Son système hormonal de régulation doit gérer le "manque" de substrat énergétique et non pas l'"abondance": ce sont les systèmes hyperglycémiants qui vont être sollicités. L'hormone prépondérante de la régulation de la glycémie n'est plus l'insuline mais le glucagon.
Lors d'une "demande" énergétique le glucagon va être sécrété pour stimuler la glycogénolyse, la néoglucogénèse , la lipolyse et la cétogénèse qui vont fournir les substrats énergétiques nécessaires.
L'insuline n'interviendra qu' "à la marge" pour ramener la glycémie à une valeur de base, si elle a été amenée à augmenter dans des proportions trop fortes.
Il est intéressant de noter que l'activité des enzymes de la glycogénèse est bien plus forte chez le chat que chez le chien (Washizu,1998, 1999; Tagejushi, 2005).